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Marie Mottais

2 juin 2007

Le joli mois de Juin ? Etymythologie

Je savais bien qu'il était temps!
Et pourtant on ne m'a rien dit.

La lune est rentrée chez elle au matin, mais le soleil est resté loin, en vacances. Car il y a bien longtemps que ces deux-là font chambre, lit et vie à part. Même si sans le soleil la lune ne brillerait jamais... Il lui prête sa lumière oui, mais de loin.

N'y voyez pas un signe que la femme a besoin de l'homme pour briller, je parle lune et soleil, je parlerai de vous plus tard. Ou jamais.

Je savais bien qu'il était temps! Temps d'obliger le soleil à rentrer nous réchauffer à temps plein. Il est temps, je le pressentais mais sans savoir pourquoi... Eh bien j'ai trouvé : nous sommes le premier juin.

Et là je ne savais plus comment justifier ces mots qui me venaient. Alors peut-être qu'en cherchant les origines du mot juin j'aurai une idée ? On nous apprend ici : http://www.louisg.net/Etymologie.htm

"Deux origines possibles :

1) Latin :  junius (mois consacré à Junon, divinité italique puis romaine et l'épouse de Jupiter. Elle était la déesse de la Féminité et du Mariage.).                

             

2 ) hypothèse plus récente
Latin : junius mensis, signifiait "mois de Junius", Junius étant premier consul de Rome et un des fondateurs de la République."

Certains pensent aussi que ça pourrait venir de "juniores" qui signifie "jeunes gens"


Avec la seconde hypothèse on se demande si les Romains n'attendaient pas d'avoir des hommes politiques pour nommer leurs mois : juin et Junius, juillet et Jules César, août et Auguste... La première hypothèse semble plus intéressante. Surtout qu'ici on parle de Junon. Ben oui quoi... Si un mois s'inspire de son nom, il doit bien y avoir une raison, car des dieux romains il y en a eu beaucoup...

C'est ainsi qu'on représente juin : « sous la forme d'un homme nu, montrant du doigt une horloge solaire, pour signifier que le soleil commence à descendre ; il porte une torche ardente, symbole des chaleurs de la saison ; derrière lui est une faucille, parce que le temps de la moisson approche. »

Bon déjà il y a une raison à ce "il était temps qu'on rappelle le soleil et qu'on l'oblige à chauffer (nan mais oh j'vous jure, hein!)" : si juin est représenté sous la forme d'un homme nu c'est qu'il doit faire chaud _ surtout que le chauffage ne devait pas être très au point à l'époque, alors jouer les mannequins en tenant une torche, bof! _ Pis en plus, on nous dit que la torche ardente est symbole des chaleurs de la saison. Il est donc temps que le soleil rentre car les chaleurs de la saison sont un peu en retard (même si elles étaient en avance en avril, où on a pu se découvrir de plusieurs fils) . Et faudrait pas qu'il compense en chauffant deux fois plus en juillet... Non mais vraiment, où il se croit lui, à faire son facétieux... "je suis là le matin, je reviens l'après-midi, et hop le soir je suis parti!"

Mais tout ça ne nous dit rien sur Junon. Oui mais le but c'était de parler du soleil. Enfin le but c'était de dire "je savais bien qu'il était temps", mais je me suis vite rendu compte que cette phrase ne se suffisait pas. Donc... Junon. Femme de Jupiter et mère de Vulcain, Hébé,Typhon, Ilithyie, Argé et Mars (et peut-être d'autres, mais il y a tellement de monde dans la mythologie... qu'on y perd son latin, même si on ne le parle pas).
Apparemment, il ne fallait pas l'embêter : Si on ne vient pas à son mariage, comme la nymphe Chélonée, on est changée en tortue (on devrait penser à ça quand on annule un rendez-vous et qu'on se demande comment les autres vont réagir...) ; si on se compare à elle, elle nous transforme en grue ; si on se prétend plus belle qu'elle, on est changée en génisse... Mais faut dire que côté coeur elle n'était pas gâtée : son mari, Jupiter, était également son frère (les Feux de l'Amour c'est de la gnognotte à côté!); il l'a séduite en se transformant en oiseau et de honte, elle s'est sentie obligée de l'épouser. Mais Jupiter n'était pas vraiment fidèle... Du coup Junon était jalouse (normal!) et en faisait voir de toutes les
couleurs aux maîtresses. Qui parfois n'avaient pas eu leur mot à donner avant que Jupiter ne s'occupe d'elles...
Un jour Junon a monté un conspiration contre Jupiter. Quand elle a été déjouée grâce à l'intervention de Thétis, Jupiter s'est vengé : il a suspendu Junon dans le ciel, une chaîne d'or attachée au poignet et une enclume à chaque cheville et ne l'a libérée que contre la promesse qu'elle ne monterait plus de conspiration.
Ce qui m'amène à la conclusion suivante : Jupiter, fallait pas l'embêter non plus. [conclusion additionnelle : toutes les sagas à l'eau de rose (ou à l'eau-de-feu) peuvent aller se rhabiller!]

Bien. Je sais bien qu'il est temps de m'arrêter d'écrire. Même si la mythologie romaine est un vaste sujet plein de mariages consanguins, de combats cequevousvoulez-icides et de dieux égocentriques qui ne font pas les choses à moitié, le but n'est pas de réécrire tout ça...

J'en reviens donc au fait : il est temps que le soleil revienne. Parce que les manteaux d'hiver et le parapluie au mois de juin, bof.

Surtout qu'il paraît que  "
Juin froid et pluvieux, tout l'an sera grincheux." Alors groumpf.


Sources :
http://grenier2clio.free.fr/grec/hera.htm
http://www.rouedutemps.com/chrnq_aster_junon.html
http://www.dicoperso.com/term/adaeaeb1acaba45c,,xhtml
http://www.france-pittoresque.com/almanach/4b.htm
http://www.louisg.net/Etymologie.htm

http://www.linternaute.com/proverbe/theme/172-206/juin/


(vous aurez reconnu, dans "Etymythologie" les mots étymologie et mythologie)
(Quand j'ai commencé à écrire cet article, c'était encore le premier juin... Mais la rédaction et la recherche d'infos m'ont pris un peu de temps)

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15 mai 2007

Warum Deutsch ?

In Frankreich müssen wir, vor dem Eintritt in "6ème", eine Fremdsprache wählen. Ich hatte Englischunterrichten bei der Ecole primaire aber habe Deutsch gewählt. An dieser Zeit war es, ich glaube, mit einer Familiebegegnung verbunden.
Kurz vor dem Wahl der Sprache gingen wir (mit meiner Mutter, meinem Vater und meinem Bruder) im Elsass, wo meine Urgrossmutter (die ist 1999 gestorben), der Bruder und die Schwester meiner Grossmutter und ihre Kinder, mit ihren eigenen Kinder, lebten. Das heisst, für mich : einen Grossunkel, eine grosstante und die Cousinen meiner Mutter. Während die Begegnung sprachen sie oft in Elsässisch (und meine Grossmutter auch). Ich war neugierig ob diese Sprache, die ich nicht verstand, wenn überall in meiner Umgebung, Leuten hatten vor allem auf französisch gesprochen.
Ich hatte warscheinlich von meiner zukommenden Eintritt in 6ème gesprochen und von dem Wahl zwischen Englisch und Deutsch, dass ich machen musste. Der Ehemann meiner Grosstante hatte mir gesagt, dass es leichter wäre, Deutsch als erste Sprache und danach Englisch zu wählen als umgekehrt. Er schenkte mich einen kleinen Wörterbuch für Reiser, den er selbst geschrieben hatte. Man hatte mir auch gesagt, dass Elsassisch (diese ränkevolle Sprache!) nah von Deutsch war. Endlich habe ich Deutsch als Fremdsprache gewählt, vor allem um Elsässisch ein bisschen zu verstehen. Aber wir gingen nicht oft im Elsass danach...

Das gleiches Jahr, oder ein Jahr später, gingen wir (mit meiner Mutter, meinem Vater und meinem Bruder) ein Tag in Europapark in Freiburg. Ich war Beginner auf Deutsch aber war stolz : ich werde "Zwei Erwachsener und zwei Kinder bitte" sagen. Aber mein Deutsch war unsicher und die Kässiererin war französisch... deshalb antwortete sie in meiner Sprache ^^ (das heisst : auf französisch)

Später habe ich gewählt, Sprachen zu studieren. Bei dieser Zeit wusste ich nicht, warum ich Deutsch und Englisch besonders mochte.  Jetzt denke ich, dass ich so wenig Grenze wie möglich zu der Kommunikation wollte. Vielleicht hatte ich auch die Lust, Reisen zu machen, neuen Leuten zu erkennen...
Lange Zeit war ich schüchternd, hatte ich Schwierigkeiten, um mit Leuten Kontakten zu haben... Es gab ein Paar Hürden zu der Kommunikation, nicht mit der Sprache verbunden, aber wegen psychologischer Gründen. Tja... Das ist ein Bisschen kompliziert ; das Ziel ist nicht, mein ganzes Leben zu erzählen.

Seit etliche Jahren und besonders seit 2 oder 3 Monaten habe ich sehr Lust, nach Deutschland zu gehen für 2 oder 3 Monaten, um dahin zu arbeiten, um neuen Leuten zu erkennen... Warscheinlich werde ich das am spätestens im Jahre 2008 machen.

13 mai 2007

tournoi d'échecs jeunes du Perchay

Ce 13 mai 2007 était LE grand jour pour le club d'échecs auquel j'appartiens depuis l'âge de 6 ans : celui de notre tournoi jeunes annuel. Jeudi dernier il y avait 150 inscrits. Finalement ce sont près de 215 enfants qui ont joué à Cormeilles-en-Vexin (la salle communale du Perchay ne suffit plus depuis l'année où on a dû refuser des inscriptions pour respecter les normes de sécurité).

La préparation du tournoi a commencé il y a plusieurs mois : communication (recherche de sponsors, impression des affiches, logistique (réservation de la salle, vérification du matériel mis à notre disposition...). Nous avons finalisé l'organisation lors d'un Conseil d'Administration du club la semaine dernière. Ce n'est qu'hier que le marathon intensif a vraiment commencé. Un joli marathon en équipe, puisque nous étions plus d'une vingtaine de bénévoles (adhérents et parents d'adhérents du club). Du coup tout a été comme sur des roulettes... 2 équipes : l'équipe "échecs" et l'équipe "buvette", l'une dans la future salle de jeu et l'autre entre la cuisine et la future buvette.

L'installation a commencé à 15h : estimer le nombre de tables nécessaires, les déplier, les installer et les positionner, mettre les nappes saumon dessus(et non pas les nappes au saumon comme celà a été dit au CA en plaisantant),  aller chercher les chaises et les installer, rouler les posters et les mettre dans des sacs... De son côté l'équipe buvette rangeait les courses, installait les tables et chaises du coin buvette, mettait les nappes... Pas très compliqué tout ça (même si mine de rien nous avons passé pas mal de temps à définir comment on installerait les tables, en tenant compte du fait que les joueurs et les arbitres devraient pouvoir circuler et qu'il fallait utiliser au mieux l'espace), mais ça demande des bras et des bonnes volontés! Fort heureusement, nous étions plein de bras et de bonne volonté. De plus l'ambiance était sympathique car pour la plupart nous nous connaissons depuis des années.

Vers 20h  nous étions une vingtaine à  manger ensemble (il était prévu que ceux qui le souhaitent puissent rester dîner les pizzas qu'on aurait précédemment commandées, histoire de nous remettre de nos efforts et de nos émotions). En dessert, nous avions 3 gâteaux amenés par Laurence, notre trésorière (dont c'était l'anniversaire) et Laurent, son mari. Miam les pizzas et miam les gâteaux.

Aujourd'hui, 8h15 (-je n'étais pas là avant- le rendez-vous avait été fixé à 7h ou 7h30, mais comme nous avions presque tout mis en place la veille je ne sais pas s'il y avait grand monde aussi tôt pour le peu qui restait à faire) : finalisation de la mise en place. Installation de l'informatique, répartition des arbitres par catégories d'âge (pour ma part j'ai été nommée arbitre-responsable de la catégorie petits poussins), installation des coupes sur une table sur l'estrade... Les premiers joueurs ont commencé à arriver vers 8h40 il me semble... Il y a eu encore quelques inscriptions sur place...

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la salle à 8h15 /  avant le début du tournoi

(l'oeil averti aura repéré sur la première photo des organisateurs passionnés en train de blitzer)

Début du tournoi vers 9h30. J'aidais à arbitrer les poussins car les petits poussins commençaient 2 rondes plus tard. La plupart du temps ils appelaient un arbitre pour vérifier que l'adversaire était bien mat... Je pouvais difficilement m'empêcher de sourire quand je voyais certaines parties ou un joueur mettait sa pièce en prise de lui-même et que l'autre ne la prenait pas... Mais je joue depuis l'âge de 6 ans et j'en ai 24. Eux ont entre 8 et 10 ans :). A la seconde ronde j'ai affiché les appariements à côté de ceux de la ronde 1 alors qu'il aurait fallu les mettre au-dessus : plusieurs enfants ont rejoué contre leur adversaire de la première ronde car ils ne savaient pas qu'on ne joue pas deux fois contre un même adversaire dans un tournoi(moi qui joue depuis 18 ans je ne pensais pas qu'ils feraient cette erreur)... Nous avons donc dû les faire arrêter de jouer, aller chercher les 6-8 qui avaient déjà fini et tous les replacer pour une nouvelle partie... Du coup par la suite nous avons vérifié avant chaque début de ronde que les poussins et petits poussins étaient à la bonne place.

Les parents ne pouvaient pas accéder à l'aire de jeu pendant les parties et ceux qui avaient fini de jouer devaient sortir de la pièce. Lorsque la ronde était finie, seuls les organisateurs étaient à l'intérieur et dès que l'un de nous sortait pour diverses raisons, nous avions du mal à nous frayer un chemin parmi ces enfants attendant impatiemment devant la porte que la ronde suivante commence et qui nous demandaient "ça y est, on peut rentrer?"

Vers 14h30, une coupure de courant nous a inquiétés : les ordinateurs portables tournaient mais leur batterie ne résisterait pas forcément jusqu'au bout, les imprimantes n'étaient plus alimentées... On pensait même arrêter le tournoi un peu plus tôt si l'électricité ne revenait pas. Lorsque nous avons ouvert les portes pour avoir un peu de lumière du jour... Ouh là! Il pleuvait des cordes... Heureusement, le temps s'est amélioré et l'électricité est revenue 30 minutes après la coupure environ.

Vers 17h00 nous avons rangé les échiquiers et les pendules et vers 15 nous avons commencé la remise des récompenses(chaque enfant a eu droit à coupe + invitation dans un parc d'attraction + poster ou à médaille + poster selon son classement dans sa catégorie), puis il y eut un tirage au sort pour attribuer 60 lots à des participants. Ensuite les parents de joueurs sont repartis avec leurs enfants. Pour nous ce n'était pas fini : nous avons tout désinstallé et replacé tout ce qu'on avait utilisé où on l'avait trouvé.
Je suis repartie avec Xavier, notre président, et suis rentrée à 19h. Il restait encore des bénévoles sur place mais il ne restait plus grand chose à faire a priori.

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La remise des récompenses. Les rouleaux blancs sur la seconde photo sont des posters, puisque chaque enfant en a eu au moins un.

Je crois que nous sommes tous un peu épuisés de cette journée mais contents que tout se soit bien passé (on ne pouvait pas prévoir la coupure de courant hein!) et que les enfants se soient bien amusés.

[cliquez sur les photos pour les afficher en plus grand]

11 mai 2007

Naïveté florale

Voici un poème que j'ai écrit le 30 avril 2007 :

Le beau faux-bourdon viril
Colzatisait avec le champs
"Vous serez piquante" disait-il
A la jaune fleur s'entichant

La flore aux sentiments
N'est plus ce qu'elle était jadis
Le pistil est moins longtemps l'amant
Du butinant appendice

L'arrache-plants, l'affreuse
Détruira la colzamoureuse,
La dégommera telle une quille :
"Tu seras moutarde, ma fille!"

6 mai 2007

Le pays de Cocagne (das Schlaraffenland)

Voici la traduction du conte du Schlaraffenland tel que vous pourrez le lire ici

En traduisant mot à mot "Schlaraffenland" semble signifier "le pays des singes malins". Cependant je le traduirai ici par "le pays du Schlaraff" *édition du 16/05 : des recherches plus approfondies montrent que l'équivalent en français est "le pays de Cocagne" (parfois écrit Coccagne). Vous trouverez des informations à ce sujet ici

Je connais un pays où chacun irait volontiers vivre, s'il savait où il se trouve. Ce merveilleux pays s'appelle le pays de Cocagne.

Les maisons y sont couvertes de gâteau, les portes de pain d'épices et les murs de cochon rôti. Autour de chaque maison il y a une clôture faite en saucisses. De toutes les fontaines s'écoulent du vin ou du jus de fruits. Qui veut en boire place simplement sa bouche sous le jet pour savourer le doux breuvage.

Sur les bouleaux et dans les prés poussent des petits pains tout juste sortis du four et sous les arbres coulent des ruisseaux de lait. Les petits pains tombent dedans et s'en imprègnent. C'est fantastique pour les enfants qui ne se font pas prier pour les émietter !

Salut, Gretel, salut, Hansel ! Ca ne vous ferait pas plaisir de venir vivre ici ? Venez près du ruisseau de petits pains, et surtout n'oubliez pas de prendre une grande cuiller de lait !

Au pays de Cocagne, Les poissons nagent au-dessus de l'eau. Ils sont déjà cuits ou cuisinés et nagent tout près de la rive. Qui est trop las n'a qu'à dire Psittt ! Psittt ! et les poissons sautent dans sa main sans même qu'il n'ait à la bouger.

Croyez-le ou non, dans ce pays les oiseaux volent rôtis dans les airs : les oies, les canards, les poulets, les dindes et les pigeons. Et pour celui à qui tendre la main vers eux demande trop d'effort, ils tombent aussitôt dans la bouche. Les cochons de lait rôtis courent çà et là, le couteau déjà dans le dos, afin que celui qui en veut un morceau doré et juteux puisse se le découper.

Au pays de Cocagne on trouve du fromage tout autour de soi comme on trouve des cailloux, des gros et des petits. Les cailloux eux-mêmes sont des chocolats fourrés. En hiver quand il pleut, ce sont de douces gouttes de miel qui tombent du ciel. On peut alors les lécher ou les laper car c'est un délice. Et quand il neige, il neige du sucre en poudre, et quand il grêle, il tombe du sucre en morceaux mélangé avec des figues, des raisins secs et des amandes.

On peut secouer les arbres pour en faire tomber de l'argent comme si c'étaient des châtaignes. Chacun peut prendre pour lui ce qu'il y a de mieux et laisser ce qui ne lui convient pas.

Dans ce pays, il y a aussi de grandes forêts. Dans les buissons et sur les arbres poussent les plus beaux habits, les plus belles jupes, les plus beaux manteaux, les plus beaux pantalons et les plus belles vestes dans toutes les couleurs, noir, vert, jaune, bleu et rouge. Celui qui a besoin d'un nouveau vêtement va dans la forêt et attend qu'il tombe. Dans la prairie poussent de jolis vêtements de femmes de velours et de soie et les brins d'herbe sont des rubans multicolores.

Les branches de genévrier sont fleuries de broches et d'épingles dorées et les baies ne sont pas noires, ce sont d'authentiques perles. Aux branches des sapins pendent des montres. Des bottes, des chaussures, des chapeaux d'hiver et d'été et toutes sortes de coiffes poussent sur les arbustes.

Ce noble pays possède aussi sa fontaine de jouvence. Ceux qui sont âgés et malades se baignent dedans trois ou quatre jours. Ils retrouvent ainsi santé, jeunesse, éclat et paraissent dix-sept ou dix-huit ans.

Il y a bien d'autres plaisirs et divertissements au pays de Cocagne. Celui qui n'a pas de chance chez lui en aura ici à coup sûr. Quand il jouera il gagnera toujours, quand il visera il atteindra toujours sa cible. Celui qui sait le mieux taquiner et distraire les autres recevra toujours une pièce d'or.

Pour les sans domicile et les flemmards qui tombent dans la pauvreté à cause de leur paresse et doivent aller mendier, le pays de Cocagne est idéal. Chaque heure de sommeil rapporte une pièce d'argent et chaque bâillement une pièce d'or. Celui qui aime travailler, faire le bien et se tenir à l'écart du mal est banni du pays de Cocagne. Mais celui qui ne sait rien faire d'autre que dormir, manger, boire, danser et jouer devient comte. Et le plus paresseux devient roi de Cocagne.

Maintenant vous savez comment on vit en Cocagne. Si vous voulez y aller mais que vous ne connaissez pas la route, demandez votre chemin à un aveugle. Même un sot ne vous indiquerait pas le mauvais chemin. Mais la route est longue pour les jeunes et pour les moins jeunes, pour qui il fait trop froid en hiver et trop chaud en été.  De plus, le pays tout entier est entouré d'un mur de riz au lait haut comme une montagne. Celui qui veut y entrer ou en sortir, doit se frayer un chemin dans ce mur en le mangeant.

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Voici une peinture de Pieter Bruegel (né vers 1525-mort en 1569) représentant ce pays :

schlaraffenland

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6 mai 2007

Qui suis-je ?

Je m'appelle Marie Mottais, d'ailleurs c'est écrit là-haut. Je suis née le 16  janvier 1983 à Meulan dans les Yvelines.

Je vis au Perchay dans le Val d'Oise. Après 4 ans d'études de Langues Etrangères Appliquées à l'Economie et au Commerce et l'obtention de mon master 1 d'Etudes Européennes et Affaires Internationales mention commerce international, qui correspond environ dans le système LMD à l'ex-maîtrise LEA, je me suis dit que 4 années après le bac, c'était déjà bien et que ça suffirait. Hélas, j'en suis de moins en moins convaincue, groumpf. Je parle anglais, allemand et italien (pas parfaitement, mais je suis capable de tenir une conversation dans chacune de ces langues), j'ai des connaissances en marketing, en droit, en commerce international, en management... Et pourtant je suis hôtesse d'accueil/standardiste au siège en France d'une multinationale. Je me console en me disant que j'ai parfois l'occasion de parler l'anglais et qu'il faut bien commencer quelque part, qu'on ne trouve pas un job de rêve tout de suite... Alors pour l'instant, à longueur d'après-midi (temps partiel, youpi... groumpf again), je dis bonjour, je fais des badges, je filtre les appels, j'oriente, je réponds que ça va si on me le demande (parce que c'est bien connu : 70 % des gens, au moins, n'attendent rien d'autre qu'un "ça va et toi?", d'ailleurs, certains, quand on leur demande si ça va, répondent simplement "et toi?").
Mais l'ambiance est sympathique, j'ai souvent l'occasion de plaisanter avec les personnes qui travaillent ici voire avec les visiteurs/appelants (beaucoup d'appelants mais peu d'élus : filtrage.). Du négatif et du positif, comme partout.
J'ai très très envie de partir quelques mois travailler en Allemagne et je sais que je le ferai, un jour, bientôt j'espère. Je suis partie 3 jours à Cologne en décembre 2006, c'était sympathique, d'autant plus que c'était la période des marchés de noël... J'en avais profité pour visiter le musée du chocolat. Miam.

Vous pourrez constater que j'aime jouer avec les mots, qu'en partant d'un mot j'écrirai une histoire, qu'en partant d'une phrase je parlerai de tout, de n'importe quoi, de son contraire...
[Bien évidemment, pour ce message de "bienvenue, bonjour c'est moi, qui suis-je" je suis restée sobre.]

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Marie Mottais
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